Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

un oeil sur un monde...

Comme un lundi...

Publié le

Comment ça va ?... comme un lundi.... Déjà une journée de passée...vivement ce week-end...

Nouveau lundi, la journée est finie.

Ils sont tous fatigués...fatigués de devoir rentrer, noyés dans les bouchons...fatigués de savoir c'qui les attend à la maison...fatigués de devoir commencer une soirée écourtée par avance par ces routes encombrées..

Lui se ronge les ongles, et crache ses rognures d'un geste répétitif au fond de sa voiture. Il se demande fébrile ce qui va lui rester pour tenir la semaine à ce rythme effréné.

Sur la file d'à coté, l'autre fouille dans son nez, pour pouvoir y trouver de quoi mieux s'occuper sur ce trop long trajet. Il ne s'imagine pas le dégoût provoqué, il est un peu chez lui, sa ceinture est bouclée.

Une femme, la quarantaine tirant vers le cinquante, regarde son visage dans le rétroviseur... le reflet n'est pas net...les restes du week-end...ces valises avachies ...lui prouvent qu'une fois de plus... la nuit n'a pas suffit.  Elle arbore à nouveau...ce regard fatigué, triste et un peu aigri... le regard du lundi...

Celle-là semble légère, le jour n'est pas fini....dans sa petite commerciale, elle se laisse porter par le rythme pulsé de la sono poussée. Elle ne conduit pas seule, elle est accompagnée...il se lit dans sa joie qu'il est son chevalier.

Et derrière... l'air hagard et vraiment harassé, une triste mine quasi inanimée fixe son couloir pour ne pas en dévier. Il est miraculeux qu'il n'ait pas accroché l'un des nombreux motards qui de peu l'ont  frôlé.

Enfin, l'homme pressé, les mains sur le klaxon, qui se met à parler seul à son plafonnier...le menton relevé, l'air soucieux, concentré... Il quitte son bureau mais jamais ses dossiers.

Tous, dans les mêmes bouchons, se doublent et se redoublent le pied sur  l'embrayage... au quatre coins du pays ... Ces drôles de personnages ont l'air de figurants....  Ceux d'un grand reportage au thème récurrent , celui d'un lundi soir très banal au volant....

Partager cet article
Repost0

L'appel...

Publié le

A cette heure ci ? - Ah tout de même... - encore !? - .... Qui sait? - Pourvu que...- Y'en a qui exagère...- Si c'est encore du démarchage.....

Autant de réactions qui débutent en « voix off », toute conversation.... Dès lors qu'il y a réponse à l'appel...

Il est là, s'immisce dans votre vie, votre maison, votre rue..., coupe la conversation sans une excuse, sans un pardon....lorsque dans un besoin pressant votre interlocuteur « répond » plutôt que de poursuivre avec vous la discussion. Sous des prétextes de contact, il coupe le lien humain que vous pourriez avoir peiné, vous-même à créer.
Il cultive l'art de « dire à distance », tout en plongeant au centre de votre quotidien pour viser au plus juste.
Et malgré cela....
Que l'on attende l'appel, que l'on craigne l'appel, que l'on regrette ou que l'on refuse l'appel...l'appel, lui, garde un sens, même si ce qui s'y dit, en semble dépourvu.
Toutes ces larmes de mots qui sont de joie, de peine, de désarrois, de refus ou de colères, d'impolitesse ou de menaces... sont devenues vitales à votre quotidien...


Regardez celui-là... Il attend son appel à n'en plus pouvoir fixer autre chose que cet objet inanimé dont l'âme n'est pas au bout du fil, mais qui lui fait de l'œil à travers le clavier, comme si le regarder devait le faire sonner.
L'appel ne vient pas ...il freine son quotidien... il sera dérangé dans ses activités, son téléphone lui dictera de cesser toute chose à la minute...le laissant là, esclave d'un triste combiné, qu'il sait dès à présent ne pas vouloir « filtrer »...
Qu'il redoute cet appel ou bien même qu'il l'espère... Il se félicitera sans doute de l'avoir oublié jusqu'à l'instant précis de la sonnerie. Cet oubli de quelques instants sera sa victoire sur « l'inéluctable impondérable »...

De sa vie, il le sait, le téléphone ne sortira plus...c'est fini... lorsque sans fil, il se défile.. lui se surprend à le chercher trop bien caché, au fond d'une poche...sous le canapé.... Car il le sait...
Cette ligne qui fait vivre et rassure, celui qui reste seul... cette même ligne rend seul et inquiète lorsqu'elle ne sonne plus.

Partager cet article
Repost0

C'est l'printemps!!!

Publié le

C'est l' printemps...Les fleurs étirent leurs sépales, vers les timides rayons d'un soleil hypothétique. Leurs couleurs s'éveillent, et animent mon herbe moussue de taches imparfaites, groupées, on ne sait pourquoi, où les enfants, bien sûr, voudraient poser leurs pas.

C'est l'printemps... Sur les ronds-points de la ville, de jolies plantations aux couleurs improbables assurent leur floraison.

...et moi, je m'étiole assurément...Je dois faire du sport, là, c’est urgent!  Juste histoire d'effacer la trace de cette flemme obstinée de bouger en hiver, plus que de nécessaire.

Oh, je ne tiens pas à avoir, une ligne puriste et épurée de ces défauts physiques qui me sont familiers...J'ai bien assez à faire avec les intentions prises en début d'année, et mises de gré plus que de force, sur le bas coté déjà fort encombré, des "dossiers" précédents, bien sûr inachevés!

De toutes façons, primevères, jonquilles et autres crocus ne sont pas tous parfaits, ce qui n'empêche pas "les petites bouilles" d'apporter aux maitresses de très jolis bouquets!

C'est l' printemps...Tous les articles insensés de régimes coachés, variés, protéinés, hyposodés à effet longue durée vont être compulsés par des femmes au cœur lourd  qui souhaiteront s'alléger, juste pour m'énerver lorsque viendra l'été...

C'est le printemps...Prévenez vite les oiseaux, les insectes et les animaux! Il semblerait qu'ils ne l'sachent pas...Faut les comprendre, il pleut si fort...il fait si froid!!

 

 

Partager cet article
Repost0

Je n'aime pas les gares...

Publié le

 
 

Je n’aime pas les gares.
Je n’aime pas leurs odeurs, je n’aime pas leurs bruits, je n’aime pas leurs couleurs, je n’aime pas ce qui s’y vit…
Je n’aime pas cette cafétéria au relent de chocolat trop sucré qui sans gêne aucune, mêlera aux fragrances d’un café, ou d’un thé, l’odeur nauséabonde d’un sandwich au pâté…

Je n’aime pas les gares.
Je n’aime pas leurs escalators dont l’usage incessant laisse émaner des senteurs de surchauffe acides et chargées de particules indéterminées….Je n’aime pas ses kiosques où se vendent les journaux, les piles, les cartes et les petits souvenirs trop chers acheté à la va -vite, pour duper ceux et celles qui les recevront.

Je n’aime pas les gares.
Je n’aime pas leurs consignes qui recèlent le pire, et cachent le meilleur si tant est qu’il y soit. Je n’aime pas  tous ces gens, cette masse pressée, qui abrite en son sein  solitude et détresse, isolement, égarement qu’elle piétine chaque jour à grandes enjambées.

Je n’aime pas les gares.
Je n’aime pas tous ces gens, qui s’embrassent trop vite pour  se dire qu’ils se sont ou qu’ils vont se manqués. Ils semblent être investis d’une mission sacrée, celle de faire respecter "les fameux adieux éplorés sur le quai".

Je n’aime pas les gares.
Je n’aime pas leurs sols gris , sales, jonchés de cigarettes, de chewing-gum écrasés…. Je n’aime pas cette sonnerie à trois tons annonçant un train en partance ou bien son arrivée.

Je n’aime pas le silence de ce compartiment où l’homme sourd et muet apporte son paquet…
Je n’y trouve qu’oppression, stress, et énervement…. Maintenant, je dois vous laisser, mon train est sur le quai !

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Quatre syllabes...

Publié le

( écrit pour les impromptus- thème: "fragile")

Il est là, éternel enfant …

Sa vie traverse la nôtre, mais lui semble distant, sur un autre chemin qu’il suit les yeux clos, pour aller comme nous tous vers un autre demain.

Parfois, certain jour, je l’oublie… C’est un peu comme si ma main lâchait la sienne, ou sa main lâchait la mienne et je me dis… « C’est bien tu avances… tu te prends en charges, toi, enfin… »

Il est là, depuis plus de 40 ans… Il ne dit rien. Pourtant, il fait tant de bruit dans le silence de ses paroles inadaptées. Borborygmes…c’est ça le mot… quel mot affreux et compliqué pour un être qui n’est que simplicité.

 « Simple d’esprit », quelle ironie….sans doute l’est-il dans sa tête, mais il complique tant l’esprit de ceux qui l’aiment !

Il est là, et sa présence pesante n’est autre que la « clé de voute » de notre déséquilibre…

Il est notre mysticisme, notre guerre des tranchées, notre seule bataille qu’on eût aimé gagner.  Il est celui qui nous inspire un peu tout ce qu’on est, tout ce qu’on hait… dans un monde où il gêne comme une tache sur la tunique de couleur claire que revêt notre société.

Han Di Ca Pé…4 syllabes déjà si difficiles à porter…

Men Tal… 2 autres syllabes trop lourdes à ajouter… que par une faiblesse  incommensurable, on murmure du bout des lèvres pour mieux s’en excuser, ou que l’on gueule avec une rage extrême à la tête des gens pour mieux les effrayer.

Lui … Fragile ?…Sa fragilité est tout autre, elle est celle de ceux qui ont peur, de ceux qui ont mal, de ceux qui ne savent comment l’aimer.

Depuis son premier jour, il est là… à chaque instant, ancré en chacun de ses proches, de sa famille, de son sang.

Son absence pèse plus lourd que toutes les autres absences. Sa présence pèse plus lourd que toutes ses absences.

Il est trop.  Un trop que l’on aime. Un trop insensé.

 

Un trop dont on n’oserait imaginer avoir jamais voulu se passer.

 


 

Partager cet article
Repost0

Il n'est de beauté sans laideur...

Publié le

( écrit pour les impromptus- thème: le spectre)

Je n’ai pas eu besoin de me cacher pour l’apercevoir… celui dont j’ai crains la venue depuis qu’il m’était apparu….

Comment vous expliquer… C’était le jour de son entrée fracassante dans mes pensées…, j’ai su de suite qu’il ne me quitterait plus.

Il rodait la nuit dans le couloir, le jour dans le placard...et notait sur une feuille de papier recyclé (écolo il l’était, je l’avais éduqué!), chacun de mes rêves insensés pour me les resservir sous un angle biaisé, agité, déséquilibré… le moment venu.

Le  moment venu ... Cet instant qu’il guettait… tapis dans un coin de mon être, sans même apparaître à ceux et celles qu’il avait bien connu.

 

Lorsqu’il rodait élégamment vêtu de son costume trois pièces aux couleurs vert moussu, vert de vase, vert bourbier, vert feuillu… le spectre cauchemardesque laissait ses empreintes à travers les méandres de mon esprit telles des signes de piste qui me conduiraient à coups sur jusqu’à lui.

Vert moussu, vert de vase, vert bourbier, vert feuillu… ses teintes maladives imprégnaient le tissu de ma vie, de mes actes, et,  m’étaient resservi juste à l’instant précis où la beauté des choses aurait dû m’être offerte. 

 

L’écorce des arbres et la senteur du sous-bois devenait malgré elle, le signe verdâtre de cette chose en moi. La table de bridge où se jouaient les parties « bon-enfant » en toute amitié sans tourment devenait un lieu inéluctable de soirées dépravées.

 

Ce spectre n’était autre que la laideur des choses… celle que l’on ne veut pas voir, mais qui un soir de grand bonheur à ne plus en savoir que faire… a surgit là, dans le noir, dans son grand costume vert moussu, vert de vase, vert bourbier, vert feuillu… pour me dire qu’il n’est de beauté sans laideur… et que de beauté sans laideur je ne verrai plus.

Partager cet article
Repost0

Les hallucinations d'un provincial à paris

Publié le

Ce matin, j’ai quitté pour une courte journée mon paysage de bois et forets.

Trois quart d’heure de voiture ont suffit à me mener dans une cité où chaque passant semble revendiquer le droit au regard vide et au teint terne ; blasé de côtoyer l’errance et l’empressement. Et cela, c’est après ……juste après avoir emprunté ces axes routiers tant convoités, que nombre d’entre eux encombrent chaque jour les yeux fermés, toutes portes verrouillées, à jamais résignés.

Une fois délesté de son véhicule que la plaque a trahi, le provincial   qui devient « passant » cherche à se fondre dans la masse, terrorisé malgré lui par cette environnement quasi cataclysmique .

Où sont les plantes ? Où respirer ? Les arbres sont si bien intégrés à leur quartier, qu’ils semblent être des lampadaires… aussi nus, et abimés, plutôt sales, souvent taggués. Les chiens font leurs besoins à leur pied, quand bon leur semble, ou sur les pistes cyclables s’il en est.

Les immeubles haussmanniens abritent des sex shop, et des cinémas de quartier.

Néanmoins, Paris est une ville propre et qui fait rêver si l’on regarde du bon coté.

Les fleurs ? Elles sont chez Royal Monceau.., ou bien elles poussent à l’unité dans les mains de celui qui les vends au abord du restaurant. Les enfants ?… ils ne sortent que peu pour respirer le parfum du pot d’échappement  que leur présente gentiment leur maman. Pauvres Parisiens…ont-ils vu paitre sur le champs de Mars, deux vaches normandes la cloche au cou, la marguerite à la bouche, près d’un pommier succombant sous ses fruits dans la fraicheur exquise d’un brouillard matinal?

Non, juste deux jeunes loups, la clope au bec, l’ipod autour du cou, près d’une tour de ferraille dont les uniques fruits sont en vente sur des tee-shirt, casquettes ou autres portes-clé à l’angle de chaque rue, au fond de chaque quartier, dans la moiteur infâme d’une épaisse fumée qui vous bouche les bronches au bout d’une seule journée !

 

Je reprends ma voiture, sorte de parenthèse à cette hallucination provinciale, et je retourne triste et légère à la fois à  ¾ d’heures de là. ..

Là où…..les écureuils me mange dans la main, les chevaux passent au bout du jardin, les enfants cueillent des fleurs pour leur maitresse chaque matin…  

Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 4 5 6