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un oeil sur un monde...

L’ambassadeur

Publié le par mapie

contraintes algomuse en gras.


 

Monsieur Guillou, vous êtes ici devant les principaux média de ce monde pour témoigner de votre fantastique découverte. De quoi s’agit-il exactement?

– eh bien.. appelez-moi Gérald…

Avant toute chose, sachez que je n’ai pris aucune substance psychotrope, que je ne bois pas et que la seule raison qui m’ai menée à cette découverte  n’est pas une conviction  écologique ( ce qui eut été je le conçois beaucoup plus louable), ni même  idéologique ( je sais à peine expliquer ce mot), mais une tendance à ramasser tout ce que je trouve comme autant de trésors potentiels.

– Venez-en aux faits Gérald, ou plutôt venez-en à l’objet  recueilli  ce matin-même sur la plage Saint-Guirec aux premières  heures du jour! 

– Comment vous décrire cet objet… C’est une espèce de plateau nacré comme pourrait  l’être un coquillage, si toutefois il en restait sur notre beau littoral. Sur cette sorte de tablette plus surnaturelle que naturelle, des pages d’écritures s’affichent comme autant de tableaux lumineux réfractant le soleil. 

– Tout cela est fascinant, pouvez-vous nous lire le contenu de ces écritures?

 

– Bien évidemment, je suis ici pour cela. Le tout premier texte dit ceci:

Dimanche 24 février 2041

 (S’il vous plaît, laissez de côté vos préjugés! Je perçois votre scepticisme, mais toutes sortes de choses tombent du ciel que nous n’avons pas encore ramassées! Il est probable que ce soit le cas de cet objet… )

– C’est entendu, poursuivez…

– Dimanche 24 février 2041

 Je ne suis pas sûr de sortir indemne de tout cela mais je ne vois pas qui d’autre que moi pourrait se lancer dans une pareille aventure . Je suis de ceux qui croient encore en notre terre.

Les fusées partent sans discontinuer des quatre coins du globe pour un ailleurs incertain. Elles polluent l’atmosphère sous prétexte de fuir une planète saturée.

Je veux étrangler les rumeurs qui circulent depuis des décennies.  Je veux mettre fin à l’agonie de notre société dépressive. Rien est fichu. Tout reste à faire.

Pour cette raison, je me présente aujourd’hui-même à la présidence de l’Etat Monde. 

Il est grand temps d’orchestrer, que dis-je de ré-harmoniser les choses !

N’allez pas imaginer que je sois mégalomane. 

Je sais que je m’expose à un tsunami de « chefaillons » aigris par delà les frontières ( frontières qui n’ont d’ailleurs de raison d’être que pour alimenter les guerres intestines). Nous sommes un peuple, croire que nous sommes plusieurs n’a pas plus de sens que de croire que notre salut est ailleurs que sur la planète bleue.

Constatons:

Noé a tenté l’arche

Elon a tenté spacex

Moi je ne tente rien 

et c’est bien là toute la stratégie! Je ne tente rien et je m’engage ici à vous convaincre d’en faire autant avant qu’il ne soit trop tard.

Nous autres les êtres humains devons apprendre à  vivre avec ce que l’on a et surtout avec ce que l’on est.

Je dis et j’affirme que la terre est encore riche et promise à pourvoir à notre avenir et celui de nos enfants. Inutile de fuir par les eaux ou par les mers! Rendons à la terre ce qui lui appartient, elle nous rendra nos vies et notre avenir commun.

Je sais, je sais…. Ce ne sont que des mots, mais je vais y arriver.

 Il me suffit pour ça d’anticiper et de nommer ambassadeur , celui qui lira ce texte.

Si tu lis cette page, toi l’homme du passé ….

– ( je crois qu’il me parle à moi…)

 alors agis en conséquence:

Transmets ce message, communique de par le monde, agis sur l’individualité pour faire oeuvre commune.  Moi président de l’Etat monde. Je suis ton avenir commun. 

– Voilà.

– Et cela s’arrête là? pas d’autres pages?

– Si si… sans aucun doute mais je n’ai pas pu lire la suite. On est en Bretagne…

– Et donc?

– C’est évident… Il faut du soleil pour agir par réfraction… Mais soyez confiant, entre  deux averses , je lirai la suite et je vous en ferai part…

 

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La nano puce

Publié le par mapie

Incipit algomuse en gras

 

 

 

De source sûre : une nano-puce, qui, ingérée, donne un QI de 180 sera mise en vente libre dans les supermarchés d’ici la fin de l’année...

 

Cette puce du format d’une lentille corail sera vendue au rayon fruits et grosses légumes.

 

Le simple fait de mitonner  un petit plat familial « supplémenté » devrait ainsi permettre à toute mère de famille avisée, de trouver un trait de génie en sa progéniture!

 

Le laboratoire à l’origine de ce joli coup de pouce à la bêtise individuelle, indique que la nano-puce ne comporterait que peut d’effets indésirables.

On note toutefois pour une partie des « nanopucés »  une légère tendance à prendre le melon dès absorption du produit.

Cet effet s’estompe  rapidement, la hausse du quotient intellectuel n’ayant démontré  que très rarement une propension à devenir intelligent...

 

Notons également , de fréquents cas de malabsorption de la particule.

 

Pour pallier ce problème, nombre d’études conseillent préalablement d’enrichir le terrain au rayon culture , lecture, arts et loisirs etc… avant de passer à table.

 

 

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Enfin, c’est le printemps !

Publié le par mapie

L’hiver a semblé long et la morte saison a marqué de tristesse notre vitalité.

Les réseaux, les nouvelles, et le peu de lumière ont puisé nos ressources  jusqu’à nous réduire à ne plus oser  vivre qu’à l’ombre de nos vies.

 

Heureusement, c’est le printemps !

 

Eteindre les écrans et ouvrir la fenêtre…Dire bonjour aux passants, créer du lien, renaitre à l’envie d’apprécier les petites choses fugaces qui embellissent la vie dans notre quotidien.

Voilà ce qu’il nous faut.

 

C’est le printemps !

 

Il éclate en plein jour, et le chant des mésanges recale la tristesse dans un sombre passé.

 

Légère, fragile, la beauté tient sa place dans notre monde de manière pérenne.

A nous de savoir lui laisser l’espace nécessaire pour qu’elle s’épanouisse à nos côtés.

 

Oh non, je n’oublie pas!

Le monde ne va pas bien et il est difficile parfois de s’y sentir heureux.

 

Mais  souvent la laideur est un mal transitoire qu’il serait sage de savoir traverser avec conscience d’un lendemain meilleur.

Alors… comme c’est le printemps… je me disais…

Cessons de nous  laisser piéger de noirceur, et nourrissons les forces positives qui sont en nous.

 

Sortons! Ou si l’on ne peut pas sortir, laissons entrer la jolie saison à l’intérieur de nos vies:

 

Un bouquet de jonquilles…

une bonne nouvelle….

une fenêtre ouverte…

une jacinthe en fleur….

 

 

Enfin! C’est le printemps!

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La nature nous dit

Publié le par mapie

Une seule contrainte en gras..


 

Le rayon  caressant du soleil, ce matin, nous offre le bonheur d’être là bien vivants.

En creusant des ornières qu’elle emplit de son eau, la pluie leste nos pas et notre quotidien.

La nature est humaine, et la bêtise aussi. A ce titre, le  brouillard nous offre la clémence de faire quelques erreurs ou quelques embardées.

Parfois un ciel d’orage annonce sa colère, une chute de  grêlons annonce la sanction.

L’ arc en ciel – nous rappelle l’enfant que l’on était, et l’espérance aussi de «demains » enchantés.

Ainsi va la vie, la nature nous le dit. 

Mais ce qu’elle ne dit pas, assez précisément, c’est l’avis de tempête et ses retentissements . 
Ces vents violents, tenaces et menaçants qui annoncent le pire: l’incertitude de l’avenir.

Il en faut des journées de douceur ensoleillée et d’arcs en ciel colorés pour vaincre la peur de l’incertain, tant les  bourrasques sont nombreuses dans une vie d’humain.

Dehors le vent hurle sans trêve et dans ma tête aussi. 

Les peurs s’entrechoquent et les idées s’affolent. Épuisé de lutter contre l’incertitude,  mon corps perd le contrôle et disjoncte d’un trait. 

Lividité soudaine puis … plus rien.

Le choc sur le carrelage amorce l’oxymore d’une violente accalmie.

      Le sol est froid, 

           Les sons assourdis, 

                Le blanc des murs est d’hôpital …

La neige – voile ouaté  de douceur éphémère camoufle les angoisses, et nous laisse  la possibilité d’envisager l’avenir: pareil, mais en mieux.

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Les embruns de la félicité

Publié le par mapie

Incipit. Algomuse : «  un oblique rayon venu… »
 

 

Un oblique rayon venu dont ne sait où, rendait la vue plus douce et l’ambiance magique.

La campagne reflétait l’aurore matinale et le calme bluffait le promeneur discret. 

Qui pourrait deviner les fêtes clandestines qui se  déroulent la nuit, dans ce coin de forêt?

La nature nous ment.

Elle vit, sans nous convier, de merveilleux instants qui nous sont interdits. Les hérissons bavardent en boule sous les fourrés, partageant quelques vers –  à chacun sa tournée.

Les lapins font la fête, ils sautent et cabriolent jusqu’à  l’heure du renard qu’ils regardent passer en rigolant sous cape du fond de leurs terriers. Les sangliers qui fouissent et retournent le sol sont les seuls à laisser quelques traces de passage. Puis quand finit la fête, que l’heure est arrivée de reprendre la place de l’animal traqué, le vigile joue son rôle.  Il hulule  sans cesse pour que tout ne paraisse dès le lever  du jour qu’« ordre et beauté, luxe calme et volupté ».

Sous les rayons de lune la nature s’éveille et répand la magie que l’homme ne peut dompter. 

Le promeneur matinal mérite cet enchantement, il respire les embruns de la félicité. 

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La trop longue nuit

Publié le par mapie

Contrainte algomuse: les deux vers de Charles Beltjens sont en gras


Je suis fatiguée.

 

La nuit, à mon chevet, les mauvaises pensées

rongent mes rêves autrefois si légers.

Des frères qui se déchirent, des forêts décimées,

des paroles excessives, des actes désespérés.

 

N’êtes-vous pas épuisés par la noirceur des choses?

Ou bien, jusqu’à ce point, poussez-vous le délire

de bien dormir la nuit, peut-être même de rire

malgré qu’elle soit sans fin et frôle l’overdose?

 

Je suis fatiguée.

Derrière les volets clos, le soleil est levé

Il mime avec douceur une fausse normalité.

 

Où vont les hirondelles cette année?

Y a t’il un endroit où la douceur de vivre laisse l’espoir

aux oiseaux de passer la saison?

 

Les plus belles nuits sont celles qui ne durent pas.

Ce n’est pas le cas de cette nuit là.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le cercle

Publié le par mapie

Contrainte algomuse d’écriture: juste quelques mots en gras…


 

Dans le salon privé, aux ors un peu désuet où autrefois venaient  converser quelques grands, l’entre-soi est de mise, et la mise convenue.

Les hommes, vins bus, livres lus, imbus d’eux-même … se plaisent à penser qu’ils ont la liberté de pouvoir tout dire, voire même d’intéresser.

Ils  s’écoutent parler.   S’obstinant à user de concepts qui leur sont étrangers mais qu’ils ont apprécié de pouvoir énoncer sans  même les comprendre. Ils assènent leurs préjugés, s’encensent et congratulent de « bons mots » les paroles de leurs pairs.

Suffisamment  éméchés pour ne plus s’arrêter, ils brodent, exagèrent, puis viennent à digresser… le vin aidant et le peu de culture épuisée.

La teneur des propos s’épaissit au fil des heures. 

D’ailleurs ils ne s’écoutent plus et laissent s’échapper sans plus de retenue que des fonds de pensées. 

Déversoir nécessaire de leur fin de semaine, le salon feutré est à présent bondé d’hommes ivres, fatigués. 
Quand le cercle est fermé, que la boucle est bouclée, 
l’entre-soi est de mise mais la bonne mise n’est plus.

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Des tours d’avance

Publié le par mapie


Contrainte: Le premier vers en gras est de Baudelaire.

 

 

 

 

On voit à contempler ma mine

Que je suis émoussée

Que sur des lignes pleines

Il ne faut plus compter

 

Devrai-je pour autant

Cesser de dessiner

La voie que le destin

Me permet d’emprunter?

 

Non. pourquoi ?

 

Moi, je vois à ta mine

Que tu n’as pas changée

Si le pas est plus faible

Et le trait moins marqué

 

Le monde tourne vite

Tu as des tours d’avance

Alors prends tout le temps

de ralentir le pas.

 

A nous, de nous cadrer

De suivre  ta cadence

Et d’affirmer ton trait

Simplement - avec toi.

 

 

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Monsieur… , je vous écris cette lettre …

Publié le par mapie


Monsieur,
 

Un jour peut-être, aurez- vous le souhait de cesser de faire du mal. Peut-être même, aurez vous des remords.
Et ce jour, alors, vous redeviendrez humain.
Ce jour là , vous redonnerez sens  à la vie de ceux qui vous aiment,  et sens à votre vie même. 

Qui suis-je pour juger de tout cela?


Je suis une femme, une mère, une soeur, une épouse, une tante, une cousine, une amie, une enfant… l’une de celles que vous avez fait mourir sous vos bombes mais aussi l’une de celles que vous avez aimé comme un père, un mari, un amant, un ami, un enfant… 

Voyez- vous, je me sens témoin lointain que je voudrais gênant.
Suffisamment gênant pour vous rappeler à vous-même. 

On dit que vous êtes très seul. 
Moi je pense que vous n’êtes pas le seul. 

Et d’ailleurs, vous n’êtes pas le seul à faire du mal.
Mais il y a aussi des personnes qui aiment faire le bien.

Des personnes qui aiment la vie, et la respectent.
Des gens qui donnent leur vie plutôt que de prendre celle des autres.  

On dit que tout est souvent une question de rencontres. Je vous souhaite de faire de belles rencontres, pour enfin faire de bons choix. 

Faute d’avoir confiance en vous, j’ai confiance en la Vie. Je crois aux sourires d’enfants et à la force suprême de l’amour. Donc… donc, demain sera beau. Vous ne pouvez lutter contre cela. Alors lâcher prise… 
 

 

 

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L’entrave

Publié le par mapie

 

Quand du souffle d’en haut votre coeur est touché  - V Hugo
 

 

 

Ma peine se diffuse, inapte à endurer

les titres racoleurs  de BFM tv

Dans mon salon,  je flotte, pauvre hère échoué

Entre deux trois coussins , au fond du canapé.

 

Inutile ce chagrin! Je dirais même odieux! 

Tu frises  l’indécence, c’est irrespectueux !

Sais-tu combien tu as, que d’autres aimeraient avoir?

C’est le printemps dehors, souris c’est ton devoir!


Sans doute… Il n’empêche…

 

Quand du souffle d’en haut votre coeur est touché 

Que la souffrance humaine vous reste inconcevable

Que le cynisme ambiant d’un monde désabusé 

Entrave toute espérance, un jour, d’une paix durable

 

Quand il est de bon ton , de se faire une raison

L’homme est un loup pour l’homme, et autres citations..

 

parfois… j’ avoue…

J’ai un coup de mou. 

 

 

 

 

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