La trop longue nuit

Publié le par mapie

Contrainte algomuse: les deux vers de Charles Beltjens sont en gras


Je suis fatiguée.

 

La nuit, à mon chevet, les mauvaises pensées

rongent mes rêves autrefois si légers.

Des frères qui se déchirent, des forêts décimées,

des paroles excessives, des actes désespérés.

 

N’êtes-vous pas épuisés par la noirceur des choses?

Ou bien, jusqu’à ce point, poussez-vous le délire

de bien dormir la nuit, peut-être même de rire

malgré qu’elle soit sans fin et frôle l’overdose?

 

Je suis fatiguée.

Derrière les volets clos, le soleil est levé

Il mime avec douceur une fausse normalité.

 

Où vont les hirondelles cette année?

Y a t’il un endroit où la douceur de vivre laisse l’espoir

aux oiseaux de passer la saison?

 

Les plus belles nuits sont celles qui ne durent pas.

Ce n’est pas le cas de cette nuit là.

 

 

 

 

 

 

 

 

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