Vent contre air
Migraine... ce vent me prend la tête, si la folie me guette, il m’y aura poussée.
Colère... il casse , menace et crie, et sous ses insatiables accès d’humeurs, les arbres gémissent et rompent. Sinistres craquements...
Désordre... Il fait semblant de nettoyer la planète, mais ne fait que remuer ou déplacer les choses...
Ce vent me pompe l’air!
S’il ne manque pas d’air... il m’en bloque l’accès.
il me pousse et me giffle, il m’agresse , je te dis...
Il aiguise mes nerfs, c’est de l’acharnement.
Il m’oppresse ou me presse selon qu’il est contraire ou pas.
Ce constant mouvement, cette agitation, ce brassement charriant pollens et autres particules est saturé, et lourd... je suis asphyxiée.
Ok, il a sa place, et c’est bien naturel...
mais du coup, il me chasse, je suis fétu de paille.
N’ai-je pas ma place aussi dans le grand ordonnancement?
Au vent contraire brutal et délétère, je préfère le balancement de l’air qui bruisse, caresse, rafraîchit et répare... celui du souffle doux d’une mère qui apaise la blessure ou les peurs des enfants que nous sommes.