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objet as-tu une ame?

La cabine

Publié le par mapie

 

- Ah tu l’as mise dans le salon?

– Oui. Pour les conversations privées, tu rentres dans le sas… D’ailleurs, j’hésite à en mettre plusieurs côte à  côte parce qu’avec les trois ados qui passent leur temps à faire la queue, ça devient ingérable.

– C’est hyper bien vu! En plus, tu as laissé le clavier avec le gros combiné à l’intérieur … c’est encombrant mais vintage à souhait.

 – J’aime que les éléments qui ont fait l’Histoire restent dans leur jus… regarde, y’a même encore quelques chewing gums collés sous la base. Et tu sais que ce n’est pas la plus vieille cabine! Y’en avait une qui possédait des catalogues  en papier,  gros comme 20 iphones X empilés!  J’aurais tellement aimé… mais bon c’est hors de prix…

– Moi, j’ai mis la mienne  dans la salle de bain.

– Génial!  En cabine de douche?

– C’est ça…  A l’époque les gens allaient téléphoner à l’intérieur quand il pleuvait dehors; moi je vais téléphoner à  l’intérieur de la cabine pour y prendre la pluie. En revanche le combiné, je n’ai pas pu le garder à cause du mitigeur d’eau chaude… Du coup je l’ai fixé à l’extérieur,  il diffuse de l’air pour sécher les cheveux..

– J’adooore!  Et puis, c’est tellement authentique!… J’imagine que du coup, tu peux écrire sur la buée des parois comme ils faisaient autrefois!

– En fait, pas tant que ça, c’est une cabine des quartiers nord… Elle est tellement taguée que je ne vois plus à travers les vitres, mais bon, c’était ça ou les vitres cassées…et  comme je tenais à en faire une douche…

– Je comprends.. souvent je me dis qu’ils auraient dû, tout  comme nous, commencer par inventer le téléphone portable avant d’installer des cabines. Il y aurait sans doute eu moins de vandalisme.. mais bon… c’est l’évolution …

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la piscine

Publié le par mapie

consigne algomuse: la vie d'un bonnet de bain

 

 

– On fait quoi ce week-end? On va à la piscine?

– Moi ça me va, mais tu ne connais pas ton frère – jamais Phil n’acceptera!

Et Phil de répliquer:  

– Ça c’est sûr! Tant qu’ils nous obligeront à enfiler ce truc en latex … 

– Rhoooo…. Mais qu’il est snob! Tout le monde est pareil.. 

– oui, ben… Il y a deux activités qu’on ne me fera jamais faire: porter un bonnet de bain à la piscine, et enfiler des « chaussures de clown qui puent  au bowling! 

– Sérieux? C’est dingue  Phil, parce que si les « chaussures de clown qui puent » ont une fâcheuse tendance à me dégoûter, le bonnet de bain, lui, présente tout de même de nombreux atouts.

– Ah ça oui! Rétorque Phil.  
Nous faire des têtes de con et nous arracher le peu de cheveux qu’il nous reste! Tu as raison, ça c’est l’invention du siècle!

– Mais non…  le bonnet de bain est isolant, couvrant, protecteur et plein de ressources. D’autant qu’il ne sert pas que dans une piscine!

Tu peux le mettre sous la douche, le glisser dans ton sac pour les cas de pluie intempestive ou de tsunamis…

Ce n’est pas la peine de sourire bêtement, Phil, regarde un peu les infos, par les temps qui courent, le moindre ru est prêt à sortir de son lit! 

Agrémenté  de quelques fleurs , il devient un magnifique cache pot. 
Percé de quelques trous judicieusement placés, il égoutte les pâtes et se glisse une fois sec dans un tiroir de cuisine sans l’encombrer..

Par paire il protège les pieds de la boue du jardin.

Sans compter que pour nous, les femmes, percé de deux trous, il peut remplacer au pied levé un astucieux panty, grace à son pouvoir gainant haute performance!

Piquée par l’oeil moqueur de phil:

-Et ben siiiii… ca dépend de la taille du bonneeeeet.

– ok ok, répond le jeune homme au bord du fou rire:

C’est encore mieux! Tu es en train de m’expliquer que quand on enfile un bonnet de bain à la piscine, on enfile potentiellement un panti bien serré doublé d’une passoire cache pot ou cache pompes… 
Tu as raison soeurette , ce n’est pas gênant!

– Oui bon… j’aurais essayé ! On ira à la piscine entre filles!

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Mise en lumière d’un lampadaire

Publié le par mapie


 

 

Il ferait pleurer la lune, et tous les chats du quartier, tant il joue mal. Mais, dès qu’il s’adosse à moi, dans une pose suggestive d’artiste bobo, pour entonner son air de jazz un peu mélo, l’homme au saxo met le tout Paris à ses pieds. C’est grotesque, et je me rends bien compte de ma responsabilité dans ce cliché.  Mais que voulez vous que j’y fasse. Dès la première note, je peux presque apercevoir le chat noir du cabaret marcher sur une traînée de nuages s’étirant vers l’astre rond. Un saxophoniste et votre serviteur…. et tous les amoureux s’embrassent sous la nuit parisienne. 

Attention, j’ai ma part dans le cliché mais pas que… Retirez le saxo, positionnez une femme en tenue légère et vous verrez. Le rendu n’est plus le même!

Voyez ce chien… il vient me renifler le pied tous les matins à l’heure de sa balade. Il me respire, lève la patte, avec un air affairé, pour me jeter quoi? trois gouttes d’urine.. mal visées…

Je ne suis pas plus pour le canidé qu’un arbre en bord de route,  sorte de faire valoir du fait qu’il est passé.

De quoi vous conviendrez, garder humilité.

Je crois que ma fonction première est de mettre en lumière les scènes de vie des passants, qu’ils soient humains ou bien canins. 
Je les porte, je les supporte, je les sécurise… j’avoue que je suis assez fier quand j’y pense… je suis lampadaire. 

Publié dans Objet as-tu une âme?

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Ign à déplorer

Publié le par mapie

Témoignage d’une carte routière….
 

 

Il m’a dépliée, m’a plaquée sur la table, puis s’est mis à parcourir mes chemins et croisements du bout des doigts. Il étaiattentif et présent, tout à moi-même.

Importante, admirée, utile et préservée. J’étais tout à la fois. 

Est arrivé l’instant, où il a ouvert le capuchon de son stylo à encre rouge pour entourer des lieux jalonnant mes sillons. Il y faisait des croix avec contentement, et moi j’étais  parée pour le mener au bout de son voyage. 

Quand il m’a raconté à sa fiancée, point par point, tous deux penchés sur moi, comme ils le seraient peut-être un jour sur un berceau… je me suis félicitée d’être le fil conducteur de leur destin prometteur.

Importante, observée, étudiée et annotée.

Repliée à la hâte, et du mauvais côté, je me suis retrouvée un jour sous le siège passager. Il faisait noir, et des papiers collants de biscuits entamés me salissaient le plan…  Ce jour là, j’ai compris.

Puis il m’a ressortie… je n’étais plus la même… Il s‘énervait sans cesse,  juste pour me déplier, à cheval sur le volant et camouflant la route. Il rabattait mes bords et criait sans arrêt, sa femme à ses côtés. 

Je ne sais s’il parlait  de moi ou de sa vieille voiture. Il prononçait ces mots: 

« Agaçante, peu pratique, sale et dépassée. »
 

Un chose est sûre , mon voyage touchait à sa fin et mon IGN  était à déplorer. Il nous a remplacées.


Quand je suis nostalgique, je garde le souvenir de ses doigts sur mes sentiers. Et vous savez quoi? Je suis sûre qu’il lui serait profitable de venir s’y perdre encore parfois, plutôt que d’écouter la voix peu aimable qui lui donne le trajet le plus fiable et direct pour joindre le point B en partant du point A.

 

 

 

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Laissez-moi chanter

Publié le par mapie

Défi: faire parler une bouilloire…

 

 

Assise dans la cuisine, je sifflotais gaiement,

comme le jardinier l’arrivée du printemps.

Mon  bec tremblotait, je brûlais de chaleur,

certains moqueurs disaient que j’avais des vapeurs!

C’est vrai que je suis vieille…  quatre générations sur feu, sur poêle, sur gaz mais pas sur induction,

Qui peut en dire autant?  Allez sortez du rang !  

Du chaud dans la bouillote, du thé ou du café, une mauvaise soupe royco… Je crois bien que j’ai tout fait!
Et sans trop me vanter, je suis indestructible.

Imaginez un peu, qu’on me fait avaler plein de vinaigre blanc , pour mieux me détartrer! 
J’en ressors toujours neuve, et sans rancune aucune.

Vous servir me plaît!

Gardez moi s’il vous plaît!  

L’eau  bout à 100° et ce depuis toujours.

Moi, je ne l’affiche pas, mais le chante par amour. 

 

 

 

 

 

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An°NyME

Publié le par mapie

consigne algomuse : faire parler une «  lettre anonyme »


 

Un air circonspect mêlé d’un « je ne sais quoi » d’agacement, et peut-être même de frayeur sur l’enchainement de mes trois mots. C’est imparable. Je fais toujours cet effet là, juste avant qu’on essaie de m’autopsier.
 

J’imagine qu’en m’analysant de fond en comble, mon lecteur se dit qu’il va trouver un indice, un début de quelque chose qui serait le commencement d’une piste.  
Franchement, il peut toujours essayer, mais je doute…

On a pris toutes les précautions à mon élaboration  : déchirage aléatoires dans des journaux tirés  à tous les coins du pays à des dates différentes et entreposés dans une chambre froide pour tuer toutes bacteries specifiques liées au milieu…. Colle artisanale à base de sève de résineux de Noël ( un classique ), tripotage au gants de soie, de taffetas, de laine et de polaire… (on ne peut mieux faire)… et signature, ha ha, signature … manquante ! 
 

Vous l’aurez compris: je suis aN°nYMe


C’est fou comme les gens donnent du sens à l’émetteur des propos tenus. Pourquoi ne s’en tiennent-ils pas au sens littéral des mots, cela devrait suffire, non?

Evidemment, vous me rétorquerez que les mots ont le sens qu’on leur donne… mmm….
Et bien justement, les mots que je porte ont le sens que mon lecteur leur donne,  inutile d’y ajouter le sens de l’auteur (e), cela ne ferait que complexifier la chose!

Comment ça, cela dépend du message?
Ah je vois….vous aimeriez savoir quels sont ces trois mots! 

Lisez-les vous-même, car si j’y mets le ton, cela va les teinter d’une intention inappropriée.

                                      jE vOUs @ImE

 

Vous voyez! Trois mots, et juste l’intention que vous leur donnez…Quoi de plus satisfaisant?
Se savoir aimé est un cadeau en soi. 

Si ces trois mots étaient signés par quelqu’un qui vous déplait, cela pourrait être moins satisfaisant, n’est ce pas? 

Alors, pour une fois, ne m’autopsiez pas, acceptez juste que je sois porteuse de mots que d’autres que vous seul(e) saurez lire!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Qui a bu, ne boira plus

Publié le par mapie

Complainte d’un buvard pour l’algodéfi d’algomuse

J’aimais quand tu pressais ta plume  sur mon dos, ou que ton encre filait sur la page puis laissait s’échapper parfois trop empressée de légers incidents. 
Alors j’intervenais, oui, je buvais tes bêtises. Diligent et efficace, un tapotement précis suffisait bien souvent à sécher ton bon mot ou bien son excédent. J’étais à ton service, valet, ami et confident. Et parfois quand tu t’ennuyais , tu laissais s’échapper directement sur moi, l’encre bleue qui filait en une tache ronde épaisse puis s’étendait doucement jusqu’à me transpercer pour ainsi dire « le coeur ».

Mais tout cela n’est plus.
Qui a bu, ne boira plus.

Bien des torrents de phrases ont coulé de ta plume que je n’ai plus goûté, et que surtout, je ne goûterai jamais plus!

J’ai séché tes larmes d’encre et tes mots trop salés que je n’ai pas le coeur à me remémorer. Je suis de ceux que l’on aime, que l’on use puis que l’on jette.

Ainsi sois-je: Buvard un jour et perdu pour toujours. 

Tu as étanché ma soif à jamais, et c’est mieux ainsi.

J’épongeais tes soucis , tu me confiais tes dires. Je croyais l’équilibre à jamais instauré.
Mais c’était sans compter sur une vile relève….

Ordi  et compagnie… ont asséché la langue et tous les encriers sont  à présent dotés de stylos, de trombones ou de fleurs séchées.

Adieux Sergent, adieux Major,  adieux à toi calligraphie!

Ton orthographe à l’agonie ne cherche plus sa correction…

- tkq - tql -oklm- 

 

 

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Il ne passera jamais

Publié le par mapie

Défis: faire parler un mouchoir…
 

 

« Le facteur n’est pas passé, il ne passera jamais.. lundi, mardi, mercred… »

De toutes façons, moi je vais vous dire.. le facteur , il y a longtemps qu’il ne passe plus qu’un jour sur deux .  Depuis l’invention du courriel, ça ne s’est pas arrangé… Alors , inutile de chercher à pousser la chansonnette.  D’autant plus que les gamins ont totalement oublié « le jeu du mouchoir »!

Sérieusement ! Tu les vois, toi, les minots en train de battre le rappel dans la cour:

- «  eh les potes, venez vite, on va jouer au kleenex! »

Ben voilà, quoi…tout est dit!  La fin d’un monde…

Non parce que… des « comme moi »… on n’en fait plus!

Tout comme les cravates et nombre de serviettes de table… Je suis de ces bouts de tissus que l’on ne produit plus. D’ailleurs, si j’avais le coeur à rire, je dirais que tout cela n’est rien et que mieux vaut mettre un mouchoir par dessus. 
 

Sauf que, je ne peux pas… C’est un bout de papier, qu’on jetterait sur mon sort!

J’avoue qu’il m’irrite, moi, ce  papier qui se pavane et se roule en boule à la première occasion!  
Et puis vulgaire avec ça:

Il se brade par charter low cost de 10 par paquet. Et que je te sers du « plié en quatre », et que je me parfume « à l’eucalyptus».

Pfff… je verserais bien une petite larme là tu vois… mais même ça,  je peux pas, y’a l’autre qui va débouler tout droit avec son paquet douceur à l’aloé vera !

 

Je sais je m’emporte, je m’emporte! Mais tu vois, une chose est sure, le facteur passera avant que la colère ne me passe! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le TDI de la feuille blanche

Publié le par mapie

Défi: la vie d’une feuille blanche

 

 

Dites docteur, je me sens comme déchirée par une multitude  de griefs contre moi-même... C’est un peu comme si, mes propres idées étaient mises dos à dos et s’apprêtaient à compter dix pas avant de se retourner pour s’entre tuer au petit matin entre deux témoins. 
J’ai peur docteur…. J’ai peur d’attenter à ma feuille blanche!

 

Du calme, la feuille…  Il s’agit certainement de ce que l’on appelle «l’angoisse de la page blanche »: une sorte de profond malaise inhérent à la volonté de bien écrire.
Rien de grave, il vous faut juste dépasser ce blocage, et pour cela: com- mu- ni-quer entre deux pages pour retrouver la cohésion!


Mais docteur, je n’ai plus la maîtrise, ma feuille tremble, écoutez-la parler:

- recto:  «  Tiens, tu vois! C’est ce que je te dis… Faut se faire confiance et ça ira… » 
- verso:  «  se faire confiance, se faire confiance… Évidemment  pour toi c’est naturel, tu fais toujours  la Une…. Mais as-tu seulement idée du nombre de fois où l’on a rendu la feuille incomplète sans même te retourner ! A croire que je ne suis rien… 
- recto:  j’avoue… c’est pas sympa… voire même ça craint pour ton ego… cela dit, ça t’évite la pression de la première impression!
- verso: et qu’est-ce qui te dit que je ne saurais pas l’assumer moi, cette pression! 
 

ok… ok….Silence!   La feuille blanche!


Il s’agit là de toute évidence d’un TDI.

Trouble Dissociatif de l’Identité.

Tes pages blanches sont dans un état de stress aigües, il est temps de les noircir de textes impromptus, en n’oubliant pas d’annoter au bas du recto, un TSVP nécessaire et vital à votre unicité !

 

- c’est entendu docteur, merci.

 

 

 

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Et vous me laissez choir

Publié le par mapie

Racontez la vie passionnante ou déprimante d’une corde à linge…
 

Un rien me suffit à faire l’enchantement des oiseaux au départ… ils se tiennent tous en rang prêts à prendre l’envol à moins qu’il ne s’agisse de quelques pinces à linge, objets figuratifs du printemps à venir…  Allez savoir… je me sens d’humeur joyeuse, et si un funambule passe sur mon chemin je lui tendrai le fil, faute de tendre la main.


Je suis comme ça. Fiable, simple, droite et efficace. Il ne tient qu’à mon fil et un filet de vent pour sécher vos atours du lever au couchant.  
 

Oups, pardonnez-moi, où ai-je la tête ? (Pas dans les arbres, cela va sans dire… trop de feuilles nuirait à  mes activités.) 

Je suis la corde… la corde à linge…. objet de la discorde avec tous vos voisins, on me trouverait vilaine, même au fond du jardin.

J’avoue, j’assume. Et pour être sincère,  je ne ferais rien d’autre avec tant de plaisir que de sécher vos culottes et autres sous vêtements au vu et au su de tous. Quoi de plus gratifiant?  Le parfum de l’air frais imprègne vos tissus, et je m’en gargarise la corde avec extase.  

Je sais, je ne suis pas dupe. Je ne suis que peu de chose.

Quelques gouttes de pluie, et vous me laissez choir!


Je suis la corde à linge, rappelez-vous en!  
Je fais mon show tous les jours, au fond du jardin, pourvu que le temps le veuille bien!

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