La médecine conseillait la patience et l’espoir. Pour le reste, elle disait qu’il était bien trop tard…

Attendre et ne rien faire revenaient à mourir …. Mourir peut-être bien… mais surtout pas sans rien dire.

Elle avait droit de vote, elle avait droit de voix. Elle n’était pas du genre à s’en aller comme ça.

Guérisseurs, magnétiseurs, marabouts… Elle a tout combiné pour venir à bout de la fatalité.  

Au plus profond de son chagrin, elle répétait comme un mantra:

« Chaque chemin entrepris te mènera à une fin où tu devras te pauser puis reprendre la route… »

Les magnétiseurs ont imposé les mains sur son être meurtri.

Ses prières furent menées « bon train » accompagnées de  maintes gri-gri … des pattes de lapin côtoyaient les essences, les potions et filtres improbables pour lutter de concert contre l’inacceptable.

Qu’importe le nom latin de ce cocktail de plantes qu’elle devait avaler, son goût âcre assurait une légitimité relative.

Ses photos les plus récentes furent envoyées aux guérisseurs qui concentraient toute leur puissance sur sa peine et ses douleurs.

Puis vint ce jour de délivrance … celui où elle accepta la sentence :

Ses quarante dernières années ne seraient plus.

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« Chaque chemin entrepris te mènera à une fin où tu devras te pauser puis reprendre la route… »

Le bagage plus lourd et le pas assuré, elle a repris la route après s’être pausée.